LES PEINTRES
et parroisse Saint-Mederic, et Marye Gouffé, sa femme, de luy auctorizée en ceste partie, prenant et acceptant volontairement en elle lad. auctorité, disans que, depuis qu'ilz ont esté conjoinctz par mariage ensemble, ilz ont acquis quelques biens mondains que Dieu Ieur a donnez, et espèrent à l'advenir par la grace ~de Dieu et leur labeur et travail en acquerir, et pour aucunement en recompenser l'un l'autre, entretenir le debveoir et lien d'amitié, et aussi affin que l'un d'eulx survivant l'autre ayt moyen de plus aisément et commodement vivre après le decedz de l'autre deceddé, ont de leurs bons grez et volontez-, bien conseillez, ad-visez et délibérez, comme ilz disoient, faict et font par ces presentes don mutuel et grâce esgalle l'un d'eulx à l'autre et au survivant d'eulx deux, de tous et chacuns les biens meubles, acquestz et conquestz immeubles qui leur appartiendront au jour du deceptz du. premier deceddé, pour jouir, faire et disposer en "usuffruict par le survivant pen­dant sa vie de la part du prédécédé, à la charge que le survivant sera tenu faire prier Dieu, donner aumosne et accomplir le testa­ment du predecedde, selon leur moyen et capacitté, à la charge de la conscience du survivant, sans que led. survivant soit tenu bailler aultre caution que la juratoire, en­cores que led. survivant convolast en se­condes nopces, et où les héritiers du pre­decedde vouloient impugner et debattre le present don mutuel et grace esgalle, et contraindre le survivant à bailler autre caution que la juratoire, en ce cas lesd, mariez "dès à present debouttent et déshé­ritent telz contredisans et empeschans de tout droit qu'ilz pourroient pretendre et demander à leurs successions pour le re­gard des choses dessus données, et veul­lent et entendent lesd, mariez donnateurs que le droict quc lesd. con(tre)disans y
ARTISTES PARISIENS.
(1534-1650). . .                                  81
pourront pretendre sont et appartiennent après le decedz du survivant, asscavoir : ung quart à l'Hostel-Dieu de Paris, ung quart au Bureau des pauvres, ung quart aux Filles pénitentes et ung autre quart aux Enffans Rouges, ausquelz, dès à present comme pour lors, ilz en font, aud. cas, par ces presentes, don. .... Faict et passé es estudes des notaires après midy, jeudy, second jour d'apvril 1598. Et ont lesd. Dubois et Gouffé sa femme, signé en la minutte demeurée vers Chefdeville, l'ung des notaires soubsignez. Signé : Chefdeville et Landry, notaires.
Insinué au Châtelet, le 29 avril 1698. — (Arch, nat., Y 137, fol. 85 v°.)
126. —- Ambroise Cousturier, maitre enlu­mineur. — 28 septembre i5g8.
Contrat de mariage.de Ambroise Coustu­rier, maistre enlumineur à Paris, rue du Cloître Saint-Benoît, et de Nicole Bezon, ' veuve d'Etienne Minot, savetier. — (Arch, nat., Y 137, fol. 375.)
Jacob Bunel, peintre et valet de chambre du Roi.
Jacob Bunel, dont l'œuvre la plus considérable, . les effigies des rois de France, fut brûlée en 1661 avec la petite galerie du Louvre, naquit le 6 octobre 1558 et mourut au commencement du mois d'oc­tobre 1614. Sa femme, Marguerite Bahuche, l'aida dans ses travaux et contribua, dans une/large mesure, à l'acquisition de cette fortune qui devait échoir au survivant des deux époux. Tous deux appartenaient à la religion réformée. L'historien de Blois, J. Ber­nier, revendique Bunel pour sa ville natale, et Bellier de la Chavignerie désigne méme la paroisse sur laquelle sur laquelle il vit le jour (paroisse Saint-Honoré). Cependant Jal soutient qu'U appar­tenait, comme sa femme, à une famille de Tours.
11